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Il y a une Mère qui t’aime

A Cana, si Marie avait eu un péché, elle se serait confessée devant la justice et la puissance du Dieu incarné, Jésus, pour croire à l'évangile. D’après ce qu’elle dit, tout montre qu’évidemment elle sait qui est Jésus en vérité. Dès les premiers moments de la scène, avant le moindre signe de Jésus, elle intercède auprès de son Fils. Devant un apparent refus, elle finit par dire : Tout ce qu'il vous dira, faites-le.
Donc sa foi n'a pas d'ombre. La parole de l’ange n’a pas pris une ride. Il avait dit avant de partir :

Car rien n'est impossible à Dieu

Jésus est reconnu juste et parfait par Marie, avant la moindre des œuvres de son Fils. Elle non plus n'a donc pas pris de ride. Donnons plus d’importance à ce moment en mettant à jour quelques détails. Jésus vient d'être révélé par Jean le Baptiste comme étant l'agneau de Dieu. Jésus n'a pas encore d'œuvres mis à part la rencontre de ces premiers curieux qui deviendront apôtres. Si pendant sa vie elle a commis une faute, c'est le moment propice pour s'en libérer et vivre ensuite. Il n'en est rien. Marie sait qu'il est le Fils de Dieu, dans son cœur. Elle intercède, ce qui n'est pas possible sans être vrai avec Dieu. L'œuvre de Jésus n'ayant pas débuté, ce moment n'a pas pu avoir lieu. Personne en face de Jésus dans la chair ne l'a reconnu vrai Dieu. Seulement agneau de Dieu pour Jean le Baptiste. Si à un dîner auquel je souhaite participer je ne suis pas invité, je demande l'invitation avant de venir. Marie pourtant est déjà présente avant le dîner. Mystère.

Dieu sauve, le Verbe incarné débute donc sa mission en connaissant l'altérité pure de sa mère dont la foi en un Dieu tout puissant et incarné en elle pour être donné au monde est une sensation de tous les instants. Elle peut peut-être vivre tout ce qu'il vit, grandir en connaissance du cœur au fur et à mesure des actions de sa vie publique. Elle vit en union avec Dieu sans le contrôler et il lui donne maitrise et abandon de soi, et arrive à la croix en connaissant la vérité "Dieu sauve" pour en saisir la pureté à la mort et la résurrection de Jésus. Peut-être n'a t'il jamais cessé de vivre en elle ? Elle ne cesse encore d'aimer ses fils par leur nom de la même façon et remercie Dieu en lequel elle n'a jamais douté, et ce plus fort à chaque instant. Non pas pour elle mais pour la vie spirituelle que Dieu lui permet de leur offrir, à eux d'autres Christs. Amen.
Voici son commandement : croire au nom de son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres comme il nous en a donné le commandement.
Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !
Nous l'avons dit, Abraham avait le désir d'un enfant avec sa femme. Je vous pose cette question, secrète, insolvable pour moi aujourd'hui, quel était le désir de Marie ? Croyait t’elle pouvoir porter le Messie, l'enfant de Dieu, jusqu'où avait t'elle déjà conscience du plan de Dieu, secrètement et humblement ?
Je n'ai pour réponse qu'un doux sourire, un sourire indéfinissable, irreconnaissable de l'extérieur, le genre de sourire que si on l'arborait certains pourrait peut-être nous demander de sourire justement. La béatitude de Marie n'est pas de ce monde. La mère de Dieu et mère de l'église, non contente de ne pas avoir coupé le moindre cordon ombilical, sait aussi créer ceux qui manquent. Le lien du cœur, le lien de filiation adoptive, spirituelle, envers ses Fils, volontairement accepté car désiré. Un désir non pas d'être pour les autres mais de porter le monde dans son Amour, un réseau de charité qui enserre chaque croyant dans le cœur d'une femme pure qui rêvait non seulement de son salut, mais aussi de celui des autres au point de les accueillir pour l'éternité dans un cœur qui n'a pas connu le péché, une maison d'or. Prie pour nous sainte mère de Dieu afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus Christ. Marie je te remercie pour ta paix, ton sens de l'accueil, du rassemblement de ceux qui n'ont pas été gâtés par ce monde. Je te remercie d'avoir pensé à moi, de me diriger, t'offre mon cœur, mes blessures, pour que tu en fasses comme bon te semble car j'ai confiance en toi. A Cana, tu as vu les manques de ceux qui aspiraient à être tes enfants, leur manques spirituels comme matériels, jusque dans la subtilité. Je te remets mes manques et ceux de mes frères, pour que moi aussi comme un bon serviteur je ne manque pas de servir notre Dieu. Donne-moi de t'aimer, par Jésus s'il te plait. Tu connais comme moi cette dimension de recherche du Christ dans mon cœur que j'ai. Modèle-moi, et apprends-moi à aimer. Amen.

Version 1.1, site en ligne depuis juillet 2022, mis à jour en novembre 2022. Textes datant de 2009 à aujourd'hui.